Pourquoi utiliser l'histoire ?

Une mathématique en évolution : l'histoire générale pour accentuer la perception de cette évolution

• La raison principale : changer l'attitude face aux mathématiques en montrant que les mathématiques sont une activité humaine soumises comme toutes les autres aux aléas du changement.

• Les activités précédentes le font-elles ?

• Comment améliorer les activités pour qu'elles se rapprochent de l'objectif de faire sentir aux élèves que les mathématiques sont en évolution ?

  • Ma réponse : Faire sentir que l'époque où se situe une activité a ses caractéristiques propres, différentes de l'époque d'une autre activité. Puisque les différentes époques de l'histoire se démarque les unes des autres par leur architecture, leur musique, etc., il faut utiliser ces différences pour accentuer le sentiment d'évolution que peuvent transmettre nos activités mathématiques à saveur historique. Il faut donc que l'élève ait au moins un embryon du concept de temps historique et que les activités fassent référence explicitement à cet embryon.

Le temps historique

• Il importe donc de se poser des questions sur les étapes de la construction du temps historique chez des élèves du primaire et du secondaire.

  • Différences entre le temps physique et le temps psychologique.

  Tiré de François J. Desjardins, Effet de l'utilisation d'une démarche de représentation visuelle du temps historique assistée par ordinateur sur la construction d'une période historique par l'apprenant, Thèse, UQAM, septembre 1997, p. 26-27 Pour le fichier Cabri (4 Kb) dynamisant la figure de droite : cliquez ici Si vous utilisez Internet Explorer 4.5/5.0/5.5 sur toutes les plate-formes ou iCab sur MacOS, vous pouvez affichez une fenêtre dynamique du modèle en cliquant ici

   

  • Six aspects mis en cause dans l'acquisition du concept du temps historique

  1) Le recul (abstraction du présent) ;
  2) La chronologie (situer dans une séquence temporelle) ;
  3) L’évocation (associer une représentation globale à des traces ou documents) ;
  4) Le changement (les différences entre deux époques historiques données) ;
  5) L’évolution (relier entre eux les événements passés par un lien probable de causalité) ;
  6) La durée (la permanence et la continuité qui traverse l’aventure humaine).

  (Micheline Johnson, L’histoire apprivoisée, Montréal : Boréal Express, 1979, pp. 70-71.)

• Quelques faits sur l'acquisition du temps historique chez des jeunes :

  • Il est illusoire de trouver un temps historique bien établi avant d'avoir atteint 20 ans.

  • Le temps historique semble atteindre un point de maturation vers 11 ans.

  • Au primaire, les aspects pouvant être touchés :

    • Évocation du passé (3)

    • Étude du changement (4)

  • Au secondaire (quatrième cycle), les aspects pouvant être touchés :

    • Chronologie (2)

    • La construction de lignes du temps (2)

  • Au secondaire (cinquième cycle), les aspects pouvant être touchés :

    • Évolution (5)

    • Durée (6)

Pour nous, en mathématiques, il ne faut pas être téméraire. Contentons-nous de nourrir nos activités en les enrichissant de :

• L'évocation du passé (3)

• l'étude du changement (4)

• Chronologie et la construction de lignes du temps (2)